Después de la Segunda Guerra Mundial, los nazis sangriento fueron sometidos a juicio en el Tribunal Internacional para los crímenes de guerra y genocidio. Hermann no mostró arrepentimiento por sus crímenes. (Comentario: Valdemir Mota de Menezes, el escriba)
EL NAZI HERMANN GOERING por Scribeofgodvaldemir
The war and the battle is the fruit of sin. The social disruption caused by the entrance of sin into the world has caused conflicts between us that are often discussed on the battlefield. Away from God and his will, the men try to impose themselves on each other through violence when other arguments are not convincing.(By Theologien Valdemir Mota de Menezes)
Tuesday, November 27, 2012
Thursday, October 4, 2012
ARME NUCLÉAIRE
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Arme nucléaire
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L'arme nucléaire est une arme
non conventionnelle qui utilise l'énergie dégagée par la fission de noyaux
atomiques lourds (uranium, plutonium dans le cas des bombes A), par
la fusion de noyaux
atomiques légers (hydrogène dans le cas des
bombes H) ou
par une combinaison des deux phénomènes.
Ses effets destructeurs, qui sont sans commune mesure avec ceux des « armes conventionnelles », sont non seulement dus au souffle et à l'augmentation de la température, comme pour les explosifs classiques, mais aussi aux rayonnements. L'énergie libérée par l'explosion s'exprime par son équivalent en TNT.
L'arme nucléaire a été utilisée opérationnellement deux fois durant la Seconde Guerre mondiale, par les États-Unis contre le Japon par les bombardements des villes de Hiroshima et de Nagasaki, entraînant plusieurs centaines de milliers de morts.
En raison de sa puissance, l'arme nucléaire n'est généralement pas considérée comme une arme conventionnelle, mais comme une arme de dissuasion (politique de dissuasion nucléaire), visant à empêcher toute attaque majeure, qui serait sanctionnée par l'utilisation de cette arme. Inversement, l'impact psychologique potentiel d'une arme nucléaire en fait une cible de choix pour des mouvements ou États terroristes. Depuis que plusieurs pays se sont dotés plus ou moins rapidement de l'arme nucléaire, des accords internationaux visent à réduire l'arsenal nucléaire et à limiter la prolifération nucléaire.
Le SIPRI estime le nombre de têtes nucléaires dans le monde à environ 20 000 dont 5 000 opérationnelles en janvier 2011.
L'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne déclenche une fuite des cerveaux immédiate dès 1933, y compris des savants d'origine juive qui contribuèrent ensuite de façon décisive aux filières française et britannique ; la bombe allemande ne vit jamais le jour malgré les travaux de l'institut de chimie Kaiser-Wilhelm de Berlin pendant la guerre, le Japon entreprit également un programme nucléaire menés par l’Institut de recherche physique et chimique du Japon (Riken) et construit pendant la Seconde guerre mondiale à Hungnanm, en actuelle Corée du nord, un réacteur. Les recherches visant à fabriquer une bombe nucléaire furent entamées mais les Japonais ne réussirent jamais à mettre sur pied la bombe. À la fin de la guerre, les Soviétiques démontèrent le réacteur et récupérèrent ainsi de précieuses informations sur la technologie de fission nucléaire[2].
Les découvertes et travaux effectués au Collège de France par Frédéric et Irène Joliot-Curie, Hans Halban et Lew Kowarski en 1939 et 1940 sont significatifs. Des communications sont faites et des brevets pris à cette époque [3], dont un décrit le principe de la bombe atomique [4].
La commission MAUD britannique est lancée pendant la drôle de guerre et récupère les résultats de la filière française après la débâcle de la bataille de France en mai 1940.
Le 14 août 1940, le Comité consultatif pour l'uranium, un organisme fédéral créé par Roosevelt, après avoir pris connaissance de la lettre, demande dans un mémorandum la création d'un projet de recherche sur le thème de la fission nucléaire et sur ses applications militaires. Une somme de 100 000 dollars est débloquée.
La première étape consiste en l'enrichissement de l'uranium naturel en uranium 235 fissile, c'est-à-dire que son atome peut se « casser » et produire une réaction de fission nucléaire. Durant cette étape de recherche, un second élément fissile est découvert, le plutonium.
Alors que jusque-là, le projet avait uniquement un but expérimental, avec pour objectif de valider la réalisation d'une bombe atomique, il est décidé en 1943, au vu des résultats, de passer au stade du développement. Le Projet Manhattan vient de voir le jour.
Des milliers de chercheurs, mis au secret, vont développer cette arme. Plusieurs laboratoires sont construits un peu partout aux États-Unis, comme dans le Tennessee, à Washington et enfin le plus célèbre, le LANL de Los Alamos au Nouveau-Mexique en mars 1943.
Le Laboratoire national de Los Alamos (LANL) est dirigé par le physicien Robert Oppenheimer, il sera entouré par une brillante équipe de physiciens, parmi lesquels quatre prix Nobel de physique (Niels Bohr, James Chadwick, Enrico Fermi et Isidor Isaac Rabi). Durant deux ans, ils vont surmonter un grand nombre de problèmes techniques, aidés par un budget de deux milliards de dollars. Ils développent les deux filières, uranium et plutonium en parallèle. Au début de juillet 1945, s'ils disposent de bombes opérationnelles dans chacune des filières, ils ont encore un doute sur la bombe au plutonium. Ils décident donc que le premier test portera sur cette technologie.
Le 16 juillet 1945, sur la base aérienne d'Alamogordo, la première bombe atomique, Gadget, explose lors d'un test baptisé Trinity. La petite histoire dit que Kenneth Bainbridge, le responsable des essais, glissa à l'oreille de Robert Oppenheimer, qui avait déclaré I am become Death, the Destroyer of Worlds (« Maintenant, je suis la Mort, le Destructeur des Mondes ») après l'explosion : Now we are all sons-of-bitches (« À partir de maintenant, nous sommes tous des fils de putes ») [5].
Même aujourd'hui, les raisons de cette décision sont loin d'être parfaitement connues. Il faut en effet se rappeler que le projet Manhattan visait initialement l'Allemagne et non pas le Japon. L'explication officielle (celle, à l'origine, de Truman) soutient que la capitulation du Japon fut ainsi réalisée en évitant de lourdes pertes américaines, un débarquement sur les côtes Japonaises ayant été évalué à plusieurs centaines de milliers de vies tuées. Pour d'autres, c'est l'imminence de la déclaration de guerre de l'URSS au Japon prévue lors des accords de Yalta trois mois après la capitulation de l'Allemagne (soit au 8 août 1945), qui est le facteur déterminant ; avec leur nouvelle puissance nucléaire, les États-Unis pouvaient écourter la guerre et n'avaient plus besoin de composer avec un allié encombrant qui voulait en partager les profits (zones d'influence, bases militaires, etc.). Ce fut le point de vue d'Eisenhower pendant la guerre et, au début de la Guerre froide, du prix Nobel de physique Patrick Blackett.
Cette bombe fut surnommée par l'armée américaine Little Boy (« Petit Garçon »), du fait de sa petite taille, et Pikadon (« Lumière et bruit ») par les japonais. La bombe A à l'uranium enrichi (de type revolver) détona en expulsant une énergie équivalente à environ 15 kt de TNT. Il est difficile de connaître avec précision le nombre de personnes tuées par l'explosion. Le Département de l'énergie américain (DOE) estime quant à lui le nombre de personnes tuées instantanément à environ 70 000 et environ 200 000 personnes supplémentaires dans les cinq années qui ont suivi [6].
Le 9 août, trois jours plus tard, Truman donne l'ordre de larguer une seconde bombe sur la ville de Kokura (actuellement Kitakyushu). Celle-ci étant recouverte par des nuages, c'est Nagasaki qui est alors visée : lors d'une éclaircie, le bombardier confond les usines Mitsubishi sur les quais du port avec la cathédrale chrétienne. La bombe larguée, cette fois-ci, est au Plutonium, a une puissance de 22 kt et est surnommée Fat Man (« Gros Bonhomme »). Tout comme pour Hiroshima, le nombre de décès est difficile à définir, le DOE estime qu'il y a eu environ 40 000 personnes tuées instantanément et 60 000 autres blessées. En janvier 1946, il était estimé qu'environ 70 000 personnes étaient décédées des conséquences de l'explosion et peut-être le double dans les cinq années suivantes [7].
Les deux bombes ont explosé à environ 500 mètres d'altitude afin de maximiser leurs effets.
Le 15 août, le Japon accepte la capitulation sans conditions, l'Acte de la reddition du Japon est signé le 2 septembre 1945, à bord du cuirassé « Missouri », ce qui met fin à la Seconde Guerre mondiale (après la déclaration de guerre soviétique au Japon le 8 août 1945).
C'est ainsi que rapidement, l'Union soviétique, a conçu une bombe A à l'institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale, le RDS-1 et l'a testée le 29 août 1949. Elle est suivie le 3 octobre 1952 par le Royaume-Uni. Suivront alors les premières bombes A de la France en 1960 et la Chine en 1964.
Le 1er novembre 1952, les États-Unis déclenchent l'explosion de la première bombe H, une bombe cent fois plus puissante qu'une bombe A. Le premier essai soviétique de la bombe H a lieu le 12 août 1953 et le 15 mai 1957 pour le Royaume-Uni.
Cette rapide prolifération nucléaire, avec les tentatives, parfois réussies, de nombreux pays comme l'Afrique du Sud ou Israël, a poussé les responsables politiques à limiter l'accession aux connaissances nécessaires pour réaliser une telle arme. C'est dans ce cadre que furent ratifiés des traités comme le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en 1968.
En 1982, on estimait qu'il y avait environ 50 000 armes nucléaires dans le monde totalisant entre 12 000 et 14 000 mégatonnes soit l'équivalent de 3 tonnes de TNT par habitant (il y avait alors 4 milliards d'humains sur Terre)[8].
Cette notion consiste en la peur, dans les deux camps, de l'utilisation par l'autre de l'arme nucléaire. Si c'était le cas, l'agressé répliquerait avec les mêmes armes et, en raison de la puissance et des effets des armes nucléaires, chacun pourrait être totalement détruit ou au moins subir des dégâts très importants, si bien que les avantages d'être l'agresseur sont quasi nuls. La stabilité de cette configuration, où deux adversaires se dissuadent ainsi mutuellement, dépend avant tout de la capacité de l'agressé à frapper nucléairement l'autre après avoir subi une première frappe atomique. C'est ce que l'on appelle la capacité de seconde frappe, élément moteur de la course aux armements qui a opposé les deux superpuissances durant la Guerre froide.
Du fait de leur exceptionnel pouvoir létal en une seule frappe, les armes nucléaires apparaissent aujourd'hui avant tout être des armes de pression politique, même si l'emploi limité d'arme nucléaire de faible puissance en milieu confiné est parfois envisagé, par exemple aux États-Unis avec les mini-nuke, pour détruire des cibles-clés enterrées à grande profondeur. Cette primauté accordée à l'usage dissuasif de l'arme nucléaire n'est cependant pas universelle : celle-ci est apparue progressivement mais rapidement aux États-Unis, mais ne faisait pas partie du corpus doctrinal officiel de l'URSS. Toutefois la dissuasion mutuelle pesait sur les relations entre les deux pays, comme semblent en témoigner les résolutions « pacifiques » des crises qui ont ponctué la Guerre froide.
Les accords Strategic Arms Reduction Treaty (START), en 1991 et 1993, imposaient, eux, une véritable réduction des arsenaux des États-Unis et la Fédération de Russie, de 13 000 ogives à 3 500 pour chacune des parties.
Signé en 2002, le Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques (SORT) entre ces deux pays prévoient que leurs arsenaux soient limités entre 1 700 et 2 200 ogives en 2012.
La Corée du Nord est le seul pays qui ait acquis l'arme nucléaire après avoir ratifié le TNP (qu'elle avait toutefois dénoncé en 1993). Le nombre de têtes est estimé à moins d'une dizaine, dont quelques-unes seraient peut-être actives. La Corée du Nord a procédé à un essai nucléaire le 9 octobre 2006 puis a déclaré renoncer à son armement nucléaire suite à l'accord de Pékin du 13 février 2007. Deux ans et demi après son premier essai, la Corée du Nord annonce le 25 mai 2009 qu'elle a réalisé un second essai nucléaire souterrain.
Elles se fondent sur le principe de la fission nucléaire et utilisent des éléments fissiles comme l'uranium 235 et le plutonium 239.
Pour obtenir une explosion nucléaire, il est nécessaire de déclencher une réaction nucléaire en chaîne. Pour cela, il faut avoir une quantité suffisante de matière fissile, c'est la masse critique. La masse critique d'une sphère de matériau pur (non modéré) en l'absence de réflecteur est d'environ 50 kilogrammes pour l'uranium 235 et de 10 kilogrammes pour le plutonium 239 [18]. Cependant, la masse critique nécessaire diminue quand le matériau est entouré de réflecteurs neutroniques, ou quand sa densité est fortement augmentée (par une explosion conventionnelle).
Pour contrôler le moment de l'explosion, la matière fissile est séparée en deux ou assemblée sous une forme de sphère creuse. Ainsi la masse critique ne peut pas être atteinte spontanément et il n'y a donc aucun risque de fission nucléaire intempestive. Le détonateur est un explosif conventionnel qui va rassembler et/ou comprimer la matière fissile, augmenter sa densité et déclencher la réaction en chaîne. Une fois cette masse critique rassemblée, la réaction en chaîne est déclenchée. Dans certains cas, la réaction en chaîne est également « dopée » par une source de neutrons extérieure à la matière fissile.
Alors, les noyaux de la matière fissile se scindent (fissionnent) et libèrent des neutrons. Ces derniers percutent d'autres noyaux de matière fissile, qui à leur tour libèrent des neutrons et ainsi de suite. La réaction en chaîne est déclenchée et le réactif produit une énergie colossale par rapport à ce que produiraient des réactions chimiques dans une même quantité de matière (plusieurs millions de fois plus).
Pour réaliser une fusion thermonucléaire, il faut chauffer les éléments fusibles de manière à les porter à très hautes températures. Ces conditions sont obtenues par l'explosion d'une « amorce » constituée par une bombe à fission au plutonium.
Les bombes H classiques sont divisées en deux étages :
En raison de ses propriétés, la bombe à neutrons a été destinée à l'origine à arrêter une avancée de chars d'assauts ennemis dans les zones densément peuplées d'Europe, en tuant les hommes se trouvant à l'intérieur des blindés, tout en gardant un rayon de destruction assez raisonnable. Ses effets sur les équipements électroniques lui permettraient également d'être utilisée comme charge de missiles anti-missiles balistiques, les neutrons « cuisant » l'électronique et la charge nucléaire du missile ennemi. À cet effet, l'armée américaine l'a déployé pendant une courte période avant la signature du Traité ABM, au sein de ses missiles anti-missiles Sprint, en 1975.
Engin en principe de grande puissance embarqués sur un vecteur de longue portée (bombardier et missiles intercontinentaux) pouvant viser le cœur de la nation ennemie. L'objectif peut être la destruction économique et humaine de l'ennemi en ciblant les agglomérations, ou la neutralisation de ses moyens de représailles (« frappe contre force » visant les engins stratégiques de l'ennemi et les moyens de les mettre en œuvre). Les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki étaient par exemple des engins stratégiques.
Le souffle de l'explosion détruit tous les bâtiments alentour et provoque des lésions et la surdité des personnes qui sont trop proches de l'explosion. Une fois l'onde de choc passée, de forts vents créés par l'effet de vide (dépression, contrainte opposée) dû à l'explosion, semblables à ceux d'un ouragan, finissent de démolir les bâtiments qui seraient encore debout.
Si l'explosion a lieu au niveau du sol ou même est souterraine, des séismes peuvent également avoir lieu.
Ses effets destructeurs, qui sont sans commune mesure avec ceux des « armes conventionnelles », sont non seulement dus au souffle et à l'augmentation de la température, comme pour les explosifs classiques, mais aussi aux rayonnements. L'énergie libérée par l'explosion s'exprime par son équivalent en TNT.
L'arme nucléaire a été utilisée opérationnellement deux fois durant la Seconde Guerre mondiale, par les États-Unis contre le Japon par les bombardements des villes de Hiroshima et de Nagasaki, entraînant plusieurs centaines de milliers de morts.
En raison de sa puissance, l'arme nucléaire n'est généralement pas considérée comme une arme conventionnelle, mais comme une arme de dissuasion (politique de dissuasion nucléaire), visant à empêcher toute attaque majeure, qui serait sanctionnée par l'utilisation de cette arme. Inversement, l'impact psychologique potentiel d'une arme nucléaire en fait une cible de choix pour des mouvements ou États terroristes. Depuis que plusieurs pays se sont dotés plus ou moins rapidement de l'arme nucléaire, des accords internationaux visent à réduire l'arsenal nucléaire et à limiter la prolifération nucléaire.
Le SIPRI estime le nombre de têtes nucléaires dans le monde à environ 20 000 dont 5 000 opérationnelles en janvier 2011.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Débuts de la recherche nucléaire
Article détaillé : Course
à la bombe (Seconde Guerre mondiale).
La littérature exploite le
concept de bombe atomique à partir des années 1910 [1] et les
physiciens
commencent à envisager l'emploi de l'énergie atomique
et de la bombe atomique dans les
années 1930.L'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne déclenche une fuite des cerveaux immédiate dès 1933, y compris des savants d'origine juive qui contribuèrent ensuite de façon décisive aux filières française et britannique ; la bombe allemande ne vit jamais le jour malgré les travaux de l'institut de chimie Kaiser-Wilhelm de Berlin pendant la guerre, le Japon entreprit également un programme nucléaire menés par l’Institut de recherche physique et chimique du Japon (Riken) et construit pendant la Seconde guerre mondiale à Hungnanm, en actuelle Corée du nord, un réacteur. Les recherches visant à fabriquer une bombe nucléaire furent entamées mais les Japonais ne réussirent jamais à mettre sur pied la bombe. À la fin de la guerre, les Soviétiques démontèrent le réacteur et récupérèrent ainsi de précieuses informations sur la technologie de fission nucléaire[2].
Les découvertes et travaux effectués au Collège de France par Frédéric et Irène Joliot-Curie, Hans Halban et Lew Kowarski en 1939 et 1940 sont significatifs. Des communications sont faites et des brevets pris à cette époque [3], dont un décrit le principe de la bombe atomique [4].
La commission MAUD britannique est lancée pendant la drôle de guerre et récupère les résultats de la filière française après la débâcle de la bataille de France en mai 1940.
[modifier] Projet Manhattan
Article détaillé : Projet Manhattan.
Mais c'est aux États-Unis que la bombe atomique sera mise au point et
assemblée durant le projet Manhattan. Ce
projet est mis sur pied suite à une lettre signée par Albert Einstein (aux
opinions pacifistes), adressée au Président
des États-Unis, Franklin Delano
Roosevelt. Dans cette
lettre, datée du 2 août 1939, Einstein ainsi que d'autres
physiciens expliquent à Roosevelt que l'Allemagne nazie effectue des recherches
sur la fission nucléaire et ses applications possibles dans le domaine
militaire, comme la création d'une bombe atomique. Einstein explique que cette
bombe est capable de libérer une énergie si colossale qu'elle pourrait détruire
une ville entière.Le 14 août 1940, le Comité consultatif pour l'uranium, un organisme fédéral créé par Roosevelt, après avoir pris connaissance de la lettre, demande dans un mémorandum la création d'un projet de recherche sur le thème de la fission nucléaire et sur ses applications militaires. Une somme de 100 000 dollars est débloquée.
La première étape consiste en l'enrichissement de l'uranium naturel en uranium 235 fissile, c'est-à-dire que son atome peut se « casser » et produire une réaction de fission nucléaire. Durant cette étape de recherche, un second élément fissile est découvert, le plutonium.
Alors que jusque-là, le projet avait uniquement un but expérimental, avec pour objectif de valider la réalisation d'une bombe atomique, il est décidé en 1943, au vu des résultats, de passer au stade du développement. Le Projet Manhattan vient de voir le jour.
Des milliers de chercheurs, mis au secret, vont développer cette arme. Plusieurs laboratoires sont construits un peu partout aux États-Unis, comme dans le Tennessee, à Washington et enfin le plus célèbre, le LANL de Los Alamos au Nouveau-Mexique en mars 1943.
Le Laboratoire national de Los Alamos (LANL) est dirigé par le physicien Robert Oppenheimer, il sera entouré par une brillante équipe de physiciens, parmi lesquels quatre prix Nobel de physique (Niels Bohr, James Chadwick, Enrico Fermi et Isidor Isaac Rabi). Durant deux ans, ils vont surmonter un grand nombre de problèmes techniques, aidés par un budget de deux milliards de dollars. Ils développent les deux filières, uranium et plutonium en parallèle. Au début de juillet 1945, s'ils disposent de bombes opérationnelles dans chacune des filières, ils ont encore un doute sur la bombe au plutonium. Ils décident donc que le premier test portera sur cette technologie.
Le 16 juillet 1945, sur la base aérienne d'Alamogordo, la première bombe atomique, Gadget, explose lors d'un test baptisé Trinity. La petite histoire dit que Kenneth Bainbridge, le responsable des essais, glissa à l'oreille de Robert Oppenheimer, qui avait déclaré I am become Death, the Destroyer of Worlds (« Maintenant, je suis la Mort, le Destructeur des Mondes ») après l'explosion : Now we are all sons-of-bitches (« À partir de maintenant, nous sommes tous des fils de putes ») [5].
[modifier] Hiroshima et Nagasaki
Article détaillé : Bombardements
atomiques de Hiroshima et Nagasaki.
Dans la matinée du 6 août de la même année, le
président Harry Truman, qui a succédé
à Franklin Roosevelt décédé le 12 avril, donne l'ordre de
larguer une bombe atomique sur un objectif civil, la ville d'Hiroshima, avec pour objectif
de faire capituler le Japon.Même aujourd'hui, les raisons de cette décision sont loin d'être parfaitement connues. Il faut en effet se rappeler que le projet Manhattan visait initialement l'Allemagne et non pas le Japon. L'explication officielle (celle, à l'origine, de Truman) soutient que la capitulation du Japon fut ainsi réalisée en évitant de lourdes pertes américaines, un débarquement sur les côtes Japonaises ayant été évalué à plusieurs centaines de milliers de vies tuées. Pour d'autres, c'est l'imminence de la déclaration de guerre de l'URSS au Japon prévue lors des accords de Yalta trois mois après la capitulation de l'Allemagne (soit au 8 août 1945), qui est le facteur déterminant ; avec leur nouvelle puissance nucléaire, les États-Unis pouvaient écourter la guerre et n'avaient plus besoin de composer avec un allié encombrant qui voulait en partager les profits (zones d'influence, bases militaires, etc.). Ce fut le point de vue d'Eisenhower pendant la guerre et, au début de la Guerre froide, du prix Nobel de physique Patrick Blackett.
Cette bombe fut surnommée par l'armée américaine Little Boy (« Petit Garçon »), du fait de sa petite taille, et Pikadon (« Lumière et bruit ») par les japonais. La bombe A à l'uranium enrichi (de type revolver) détona en expulsant une énergie équivalente à environ 15 kt de TNT. Il est difficile de connaître avec précision le nombre de personnes tuées par l'explosion. Le Département de l'énergie américain (DOE) estime quant à lui le nombre de personnes tuées instantanément à environ 70 000 et environ 200 000 personnes supplémentaires dans les cinq années qui ont suivi [6].
Le 9 août, trois jours plus tard, Truman donne l'ordre de larguer une seconde bombe sur la ville de Kokura (actuellement Kitakyushu). Celle-ci étant recouverte par des nuages, c'est Nagasaki qui est alors visée : lors d'une éclaircie, le bombardier confond les usines Mitsubishi sur les quais du port avec la cathédrale chrétienne. La bombe larguée, cette fois-ci, est au Plutonium, a une puissance de 22 kt et est surnommée Fat Man (« Gros Bonhomme »). Tout comme pour Hiroshima, le nombre de décès est difficile à définir, le DOE estime qu'il y a eu environ 40 000 personnes tuées instantanément et 60 000 autres blessées. En janvier 1946, il était estimé qu'environ 70 000 personnes étaient décédées des conséquences de l'explosion et peut-être le double dans les cinq années suivantes [7].
Les deux bombes ont explosé à environ 500 mètres d'altitude afin de maximiser leurs effets.
Le 15 août, le Japon accepte la capitulation sans conditions, l'Acte de la reddition du Japon est signé le 2 septembre 1945, à bord du cuirassé « Missouri », ce qui met fin à la Seconde Guerre mondiale (après la déclaration de guerre soviétique au Japon le 8 août 1945).
[modifier] Début de la prolifération nucléaire
Article détaillé : Prolifération
nucléaire.
La fin de la Seconde Guerre mondiale et la connaissance de la puissance
destructrice de la bombe atomique ont poussé plusieurs gouvernements à vouloir
acquérir, comme les États-Unis, l'arme nucléaire.C'est ainsi que rapidement, l'Union soviétique, a conçu une bombe A à l'institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale, le RDS-1 et l'a testée le 29 août 1949. Elle est suivie le 3 octobre 1952 par le Royaume-Uni. Suivront alors les premières bombes A de la France en 1960 et la Chine en 1964.
Le 1er novembre 1952, les États-Unis déclenchent l'explosion de la première bombe H, une bombe cent fois plus puissante qu'une bombe A. Le premier essai soviétique de la bombe H a lieu le 12 août 1953 et le 15 mai 1957 pour le Royaume-Uni.
Cette rapide prolifération nucléaire, avec les tentatives, parfois réussies, de nombreux pays comme l'Afrique du Sud ou Israël, a poussé les responsables politiques à limiter l'accession aux connaissances nécessaires pour réaliser une telle arme. C'est dans ce cadre que furent ratifiés des traités comme le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), en 1968.
En 1982, on estimait qu'il y avait environ 50 000 armes nucléaires dans le monde totalisant entre 12 000 et 14 000 mégatonnes soit l'équivalent de 3 tonnes de TNT par habitant (il y avait alors 4 milliards d'humains sur Terre)[8].
[modifier] Dissuasion nucléaire
Article détaillé : Dissuasion
nucléaire.
Avec le début de la Guerre froide et
l'accession rapide de l'Union
soviétique à la force nucléaire, les deux superpuissances sont
entrées dans ce que l'on appelle « dissuasion nucléaire » ou équilibre de la
terreur.Cette notion consiste en la peur, dans les deux camps, de l'utilisation par l'autre de l'arme nucléaire. Si c'était le cas, l'agressé répliquerait avec les mêmes armes et, en raison de la puissance et des effets des armes nucléaires, chacun pourrait être totalement détruit ou au moins subir des dégâts très importants, si bien que les avantages d'être l'agresseur sont quasi nuls. La stabilité de cette configuration, où deux adversaires se dissuadent ainsi mutuellement, dépend avant tout de la capacité de l'agressé à frapper nucléairement l'autre après avoir subi une première frappe atomique. C'est ce que l'on appelle la capacité de seconde frappe, élément moteur de la course aux armements qui a opposé les deux superpuissances durant la Guerre froide.
Du fait de leur exceptionnel pouvoir létal en une seule frappe, les armes nucléaires apparaissent aujourd'hui avant tout être des armes de pression politique, même si l'emploi limité d'arme nucléaire de faible puissance en milieu confiné est parfois envisagé, par exemple aux États-Unis avec les mini-nuke, pour détruire des cibles-clés enterrées à grande profondeur. Cette primauté accordée à l'usage dissuasif de l'arme nucléaire n'est cependant pas universelle : celle-ci est apparue progressivement mais rapidement aux États-Unis, mais ne faisait pas partie du corpus doctrinal officiel de l'URSS. Toutefois la dissuasion mutuelle pesait sur les relations entre les deux pays, comme semblent en témoigner les résolutions « pacifiques » des crises qui ont ponctué la Guerre froide.
[modifier] Réduction des arsenaux nucléaires
Les accords Strategic Arms Limitation Talks (SALT), signés par les États-Unis et l'Union soviétique en 1972 et 1979, fixaient aux armes stratégiques offensives des plafonds supérieurs aux niveaux que celles-ci avaient atteints : ils autorisaient donc leur développement, mais limité.Les accords Strategic Arms Reduction Treaty (START), en 1991 et 1993, imposaient, eux, une véritable réduction des arsenaux des États-Unis et la Fédération de Russie, de 13 000 ogives à 3 500 pour chacune des parties.
Signé en 2002, le Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques (SORT) entre ces deux pays prévoient que leurs arsenaux soient limités entre 1 700 et 2 200 ogives en 2012.
[modifier] Armes nucléaires et droit international humanitaire
Le droit international n'interdit pas spécifiquement et en toutes circonstances l'emploi des armes nucléaires. Pourtant, leur utilisation est contraire aux principes et règles du droit international humanitaire qui interdit l'emploi d'armes causant des pertes inutiles ou des souffrances excessives. Pour cette raison, le 8 juillet 1996 les 14 juges de la Cour internationale de justice ont conclu:- à l'unanimité que : « Ni le droit international coutumier ni le droit international conventionnel n'autorisent spécifiquement la menace ou l'emploi d'armes nucléaires. »
- à onze voix contre trois: « la Cour ne peut cependant conclure de façon définitive que la menace ou l'emploi d'armes nucléaires serait licite ou illicite[9]. »
[modifier] Pays disposant de l'arme nucléaire
Depuis 1945, année où la première bombe explosa au Nouveau-Mexique aux États-Unis, plusieurs pays ont tenté de maîtriser la conception d'une telle arme [11]. Ils sont classés ci-dessous en fonction du nombre de têtes nucléaires dont ils disposent.[modifier] Pays détenteurs signataires du TNP
Cinq pays sont juridiquement reconnus comme « États dotés de l'arme nucléaire » par le TNP, voici leur arsenal en janvier 2011[12]:- la Russie : environ 11 000 dont 2427 actives;
- les États-Unis : environ 8500 dont 2150 actives;
- la France : environ 300 dont 290 têtes actives;
- le Royaume-Uni : 225 dont 160 actives;
- la République populaire de Chine : environ 240;
La Corée du Nord est le seul pays qui ait acquis l'arme nucléaire après avoir ratifié le TNP (qu'elle avait toutefois dénoncé en 1993). Le nombre de têtes est estimé à moins d'une dizaine, dont quelques-unes seraient peut-être actives. La Corée du Nord a procédé à un essai nucléaire le 9 octobre 2006 puis a déclaré renoncer à son armement nucléaire suite à l'accord de Pékin du 13 février 2007. Deux ans et demi après son premier essai, la Corée du Nord annonce le 25 mai 2009 qu'elle a réalisé un second essai nucléaire souterrain.
[modifier] Pays détenteurs non-signataires du TNP
Trois pays, non-signataires du TNP, disposant de l'arme nucléaire en janvier 2011[12] :- l'Inde : entre 80 et 100 têtes nucléaires ; a réalisé le 18 mai 1974 son premier essai nucléaire, officiellement à but pacifique. Le 11 mai 1998, elle réalise son premier essai militaire.
- le Pakistan : de 90 à 100 bombes ; a réalisé quelques jours après l'Inde, le 28 mai 1998, son premier essai nucléaire.
- Israël : dispose d'environ 80 armes nucléaires d'après les estimations du SIPRI. Mais, selon un ancien technicien de la Centrale nucléaire de Dimona, Mordechaï Vanunu, Israël disposerait de plus de 200 bombes atomiques. Cette déclaration lui a valu une condamnation pour espionnage et trahison et une peine de prison de 18 ans, comme le rappelle Gordon Thomas. Il affirme de même dans son ouvrage (Histoire Secrète du Mossad: De 1961 à nos Jour) qu'Israël aurait procédé, avec l'aide de l'Afrique du Sud, à un essai sous-marin dans l'Océan Indien le 22 septembre 1979, connu sous le nom de l'Incident Vela, mais aucune certitude n'existe à ce sujet. La position officielle israélienne a toujours été de ne pas confirmer ni infirmer les spéculations relatives à sa possession de l'arme atomique. Le 6 décembre 2006, Robert Gates, secrétaire d'État à la défense américain déclarait lors de son audition au Sénat : « l'Iran est entouré de pays dotés de l'arme nucléaire : le Pakistan à l'est, Israël à l'ouest… », une première pour un haut fonctionnaire américain. Quelques jours plus tard, le 11 décembre 2006 lors d'une interview de la chaîne de télévision allemande N24 à propos des ambitions nucléaires iraniennes, Ehud Olmert déclarait : « Pourriez-vous dire que c'est la même chose que pour l'Amérique, la France, Israël et la Russie ? ». Il a été obligé de corriger la déclaration de Robert Gates ainsi que son lapsus et a rappelé la position d'Israël sur le sujet : « Israël ne sera pas le premier pays à introduire l'arme nucléaire au Proche-Orient. C'était notre position, c'est notre position, cela restera notre position. » [13].
- la Corée du Nord a effectué des tests nucléaires en 2006 et 2009, mais l'absence d'information ne peut confirmer l'existence d'armes opérationnelles.
[modifier] Pays possédant un programme d'acquisition nucléaire
Article détaillé : Prolifération
nucléaire.
[modifier] Pays soupçonnés de développer un programme nucléaire militaire
- L'Iran, signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui essaie depuis plusieurs années de se procurer l'énergie atomique à des fins, officiellement, civiles. Cependant plusieurs membres de la communauté internationale pensent que ce programme peut être utilisé pour développer l'arme nucléaire, notamment depuis la découverte de l'installation de recherche de Natanz en août 2002, qui n'avait pas été déclarée à l'AIEA. Une troïka européenne (composée de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni) s'est formée et tente de pousser l'Iran à accepter un contrôle strict de son programme civil par les experts de l'AIEA. Israël et les États-Unis pour leur part laissent planer le déclenchement de représailles militaires si l'existence d'un programme militaire venait à être confirmée. Au début du mois de janvier 2006, l'Europe et les États-Unis se sont mis d'accord pour présenter l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
- Le Brésil est soupçonné par la communauté internationale de vouloir développer un programme nucléaire. Le président Lula a signé un accord en 2008 avec l'Argentine pour le développement conjoint d'un programme nucléaire, qui n'écarte pas un possible volet militaire (construction de sous-marins nucléaires)[réf. nécessaire]
- L'Arabie saoudite est soupçonnée de vouloir développer un programme nucléaire. L'Arabie-Saoudite et le Pakistan auraient signé un accord secret sur « la coopération nucléaire » qui fournirait aux Saoudiens la technologie du nucléaire en échange de pétrole bon marché.[réf. nécessaire] Au-delà des suspicions d'accords pakistano-saoudiens sur le transfert d'une technologie nucléaire militaire vers l'Arabie Saoudite, le prince saoudien Turki Al-Fayçal a annoncé début décembre 2011 la volonté de l'Arabie Saoudite de se doter éventuellement d'un programme militaire afin de contre-balancer l'arsenal Israélien, ainsi que les velléités Iraniennes sur ce sujet.
- La Syrie est soupçonnée par les États-Unis de vouloir développer un programme nucléaire. Un site bombardé en 2007 par l'aviation israélienne aurait pu abriter une centrale de production de plutonium[14]. Des traces suspectes d'uranium ont également été trouvées sur le site bombardé et sur celui d'un réacteur de recherche à Damas[15].
[modifier] Pays ayant démantelé leurs installations atomiques
- L'Afrique du Sud qui a disposé d'un arsenal clandestin avec sept têtes dans les années 1980 a démantelé celui-ci au tout début des années 1990.
- La Suisse a préconisé de se doter d'un armement nucléaire, a construit des installations pour l'enrichissement de l'uranium, puis a pris des contacts avec l'état-major de l'armée française pour acquérir une arme nucléaire avant d'abandonner le projet au milieu des années 1960 [16].
- Durant les années 1950 et 1960, la Suède a développé un programme secret d'arme nucléaire, dans l'objectif de se protéger d'une éventuelle invasion de l'Union soviétique. Ce programme lui a permis de réaliser une bombe atomique, mais le programme a été abandonné en 1968, après la ratification du TNP [17].
- Taïwan à part deux fois entreprit un programme secret de recherche nucléaire entre 1974 et 1977 puis entre 1978 et 1987. Programme stoppé par les États-Unis.
- La Libye qui a officiellement abandonné son programme nucléaire en 2003. C'est le résultat de neuf mois de tractations secrètes entre la Libye, les États-Unis et le Royaume-Uni.
- L'Irak a arrêté son programme nucléaire après la première guerre du Golfe. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont soupçonné pendant un temps que le programme puisse avoir été relancé, mais depuis l'invasion de l'Irak en 2003, aucune preuve en ce sens n'a été trouvée.
- Les nouveaux États issus de la dissolution de l'Union soviétique, tels l'Ukraine et le Kazakhstan ont rendu les ogives à la Russie et démantelé les bases nucléaires sur leur sol.
- Les installations françaises en Algérie ont été démantelées et le pays n'a hébergé aucune arme nucléaire depuis son indépendance en 1962.
- De même, la base britannique d'essais nucléaires en Australie a été démantelée.
[modifier] Différents types de bombes
On peut les classer de différentes façons :[modifier] Selon le principe de fonctionnement
[modifier] Armes à fission ou « bombes A »
Article détaillé : Bombe A.
Les bombes à fission furent les premières à être développées et sont
communément appelées « bombes atomiques ». A priori ces armes n'existent plus
dans l'arsenal des nations technologiquement les plus avancées qui leur
préfèrent les engins à fusion plus puissants et/ou moins encombrants.Elles se fondent sur le principe de la fission nucléaire et utilisent des éléments fissiles comme l'uranium 235 et le plutonium 239.
Pour obtenir une explosion nucléaire, il est nécessaire de déclencher une réaction nucléaire en chaîne. Pour cela, il faut avoir une quantité suffisante de matière fissile, c'est la masse critique. La masse critique d'une sphère de matériau pur (non modéré) en l'absence de réflecteur est d'environ 50 kilogrammes pour l'uranium 235 et de 10 kilogrammes pour le plutonium 239 [18]. Cependant, la masse critique nécessaire diminue quand le matériau est entouré de réflecteurs neutroniques, ou quand sa densité est fortement augmentée (par une explosion conventionnelle).
Pour contrôler le moment de l'explosion, la matière fissile est séparée en deux ou assemblée sous une forme de sphère creuse. Ainsi la masse critique ne peut pas être atteinte spontanément et il n'y a donc aucun risque de fission nucléaire intempestive. Le détonateur est un explosif conventionnel qui va rassembler et/ou comprimer la matière fissile, augmenter sa densité et déclencher la réaction en chaîne. Une fois cette masse critique rassemblée, la réaction en chaîne est déclenchée. Dans certains cas, la réaction en chaîne est également « dopée » par une source de neutrons extérieure à la matière fissile.
Alors, les noyaux de la matière fissile se scindent (fissionnent) et libèrent des neutrons. Ces derniers percutent d'autres noyaux de matière fissile, qui à leur tour libèrent des neutrons et ainsi de suite. La réaction en chaîne est déclenchée et le réactif produit une énergie colossale par rapport à ce que produiraient des réactions chimiques dans une même quantité de matière (plusieurs millions de fois plus).
[modifier] Armes à fusion, bombes thermonucléaires ou « bombes H »
Article détaillé : Bombe H.
Communément nommées « bombes à hydrogène » ou « bombes H », ces dernières se
fondent sur le principe de la fusion nucléaire
qui consiste à fusionner des isotopes dits fusibles. Les bombes H utilisent
généralement des isotopes fusibles comme le deutérium et le tritium qui sont
des isotopes de l'hydrogène. Le deutérium s'extrait de l'eau de mer, sous forme
D2O plus
communément appelé eau lourde. Le tritium est
fabriqué à partir du lithium.Pour réaliser une fusion thermonucléaire, il faut chauffer les éléments fusibles de manière à les porter à très hautes températures. Ces conditions sont obtenues par l'explosion d'une « amorce » constituée par une bombe à fission au plutonium.
Les bombes H classiques sont divisées en deux étages :
- le premier étage est constitué d'une bombe A (sphère creuse de plutonium)
- le deuxième étage est constitué des combustibles de fusion
[modifier] Selon le type d'effet recherché
[modifier] Engin à rayonnements renforcés ou « bombe à neutrons » ou « bombe N »
Article détaillé : Bombe à
neutrons.
Il s'agit d'un engin à fusion qui par ses particularités « géométriques »
renforce l'émission de neutrons au moment de l'explosion. Les effets de souffle
et le rayonnement thermique sont limités (quoique équivalents à environ 1 000
tonnes de TNT). En revanche, les radiations et notamment l'émission de neutrons
sont grandement amplifiées, tuant les organismes vivants à plusieurs centaines
de mètres, même derrière un épais blindage.En raison de ses propriétés, la bombe à neutrons a été destinée à l'origine à arrêter une avancée de chars d'assauts ennemis dans les zones densément peuplées d'Europe, en tuant les hommes se trouvant à l'intérieur des blindés, tout en gardant un rayon de destruction assez raisonnable. Ses effets sur les équipements électroniques lui permettraient également d'être utilisée comme charge de missiles anti-missiles balistiques, les neutrons « cuisant » l'électronique et la charge nucléaire du missile ennemi. À cet effet, l'armée américaine l'a déployé pendant une courte période avant la signature du Traité ABM, au sein de ses missiles anti-missiles Sprint, en 1975.
[modifier] Bombe salée
Article détaillé : Bombe
salée.
La bombe salée est une bombe nucléaire produisant un radioisotope qui maximise
les retombées
radioactives.[modifier] Bombe sale ou bombe radiologique
Article détaillé : Bombe
radiologique.
La bombe radiologique est un type de bombe sale. Elle n'est pas une bombe
nucléaire au sens propre du terme : aucune réaction de fission ou de fusion
n'est déclenchée. Elle se compose d'un explosif traditionnel pas nécessairement
puissant, entouré de matière radioactive. Son but n'est donc pas de produire une
puissance colossale comme une bombe atomique traditionnelle, mais de polluer et
de contaminer la zone où elle a explosé.[modifier] Mini-Nuke
Article détaillé : Mini-nuke.
Les bombes nucléaire tactique sont des bombes thermonucléaires miniaturisées
destinées à la destruction des infrastructures très profondément enterrées
(usines souterraines, poste de commandement...etc). La précision des vecteurs
actuels dispensant de la nécessité d'une grande puissance pour atteindre ce but.
Ce nouveau type d'engin, dont le développement est discuté aux États-Unis a
priori dans l'optique d'un conflit avec un État proliférant, suscite la crainte
de remettre en cause le principe de la dissuasion en banalisant l'usage de
l'arme nucléaire.[modifier] Selon son utilisation
Une tête nucléaire opérationnelle est associée à un vecteur, chargée de l'amener sur la cible. C'est souvent le vecteur qui détermine le type d'utilisation possible de l'arme. Il est bien entendu que ces définitions ne sont pas toujours claires. Une arme conçue comme une arme tactique peut devenir stratégique si elle est utilisée pour attaquer par exemple une ville ennemie. A l’inverse une arme stratégique peut être utilisée comme une arme tactique (par exemple cibler des troupes sur un champ de bataille avec un SLBM). Pour donner un autre exemple, la principale bombe nucléaire américaine (la B61) a été conçue pour un usage tactique et stratégique. Elle peut aussi bien être lâchée par un chasseur que par un bombardier intercontinental et sa puissance peut être sélectionnée entre 1 et 340 kilotonnes.[modifier] Arme nucléaire stratégique
Arme utilisé dans le cadre de la Stratégie.Engin en principe de grande puissance embarqués sur un vecteur de longue portée (bombardier et missiles intercontinentaux) pouvant viser le cœur de la nation ennemie. L'objectif peut être la destruction économique et humaine de l'ennemi en ciblant les agglomérations, ou la neutralisation de ses moyens de représailles (« frappe contre force » visant les engins stratégiques de l'ennemi et les moyens de les mettre en œuvre). Les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki étaient par exemple des engins stratégiques.
[modifier] Arme nucléaire tactique
Arme nucléaire conçue pour être utilisé dans le cadre de la tactique militaire. En principe de puissance faible ou modérée (de quelque kilotonnes à quelques dizaine de kilotonnes) utilisé pour attaquer et détruire les forces ennemies sur le champ de bataille mais aussi les arrières (lignes de ravitaillement, poste de commandement, système de communication). Dès les années 1950, les deux superpuissances développèrent toute une gamme de têtes nucléaires équipant une grande variété de vecteurs : de la bombe larguée par chasseur-bombardier, au missile balistique de courte/moyenne portée, en passant par le missile air-air ou anti-missile, la torpille anti-sous-marine, la mines maritimes ou terrestres, l'obus d'artillerie, jusqu'aux charges de démolition transportables à dos d'homme [19].- Un exemple : Les missiles Pluton et Hadès
Articles détaillés : Missile Pluton et Missile Hadès.
[modifier] Usage civil
Des utilisations civiles des armes nucléaires ont été envisagées (creusement de canaux ou de cavités pour le stockage de gaz notamment), mais jamais mises en œuvre.[modifier] Effets d'une bombe atomique
Article détaillé : Explosion
atomique.
Les aspects particuliers de la bombe comme sa puissance et sa matière
explosive la distinguent des explosifs traditionnels. Plusieurs effets la
rendent bien plus dangereuse que les bombes développées jusqu'alors. On
distingue généralement quatre grands effets (le souffle, la chaleur, l'impulsion
électromagnétique
et les radiations). Utilisées en
grand nombre, les bombes atomiques peuvent également avoir un effet sur le
climat global de la Terre.[modifier] Souffle
La puissance de l'explosion est bien plus importante qu'avec un explosif traditionnel. Une onde de choc provoque un déplacement important et rapide de l'air environnant, exerçant ainsi une contrainte (pression) sur les objets environnants.Le souffle de l'explosion détruit tous les bâtiments alentour et provoque des lésions et la surdité des personnes qui sont trop proches de l'explosion. Une fois l'onde de choc passée, de forts vents créés par l'effet de vide (dépression, contrainte opposée) dû à l'explosion, semblables à ceux d'un ouragan, finissent de démolir les bâtiments qui seraient encore debout.
Si l'explosion a lieu au niveau du sol ou même est souterraine, des séismes peuvent également avoir lieu.
[modifier] Chaleur
La chaleur de l'explosion est telle qu'elle déclenche des incendies et cause des brûlures sur les personnes même distantes de plusieurs kilomètres de l'explosion. Pour donner un ordre de grandeur, une bombe de 10 Mt provoque des brûlures jusque dans un rayon de 30 kilomètres et la température en son centre dépasse plusieurs millions de degrés. À cela peuvent s'ajouter des éblouissement voir plus rarement des brûlures aux yeux pour ceux qui regardent l'explosion. 35% de l’énergie d'une bombe nucléaire est dissipée sous forme de chaleur.[modifier] Impulsion électromagnétique (IEM)
Article détaillé : Impulsion
électromagnétique.
Une explosion nucléaire provoque un déplacement d'électrons, qui crée un courant
électrique. Ce courant est tel qu'il perturbe pendant un certain temps les
alimentations électriques et détruit complètement la plupart des circuits
électroniques. Cet effet est maximal dans le cas des explosions à très haute
altitude ou dans l'espace, plus limité lors d'explosions dans la basse
atmosphère ou au niveau du sol.[modifier] Radiations
L'irradiation due à une arme nucléaire peut être de deux types :- Une irradiation immédiate et directe, pour les personnes proches de l'explosion, qui peut être très intense (voir Syndrome d'irradiation aiguë) ;
- Une irradiation à long terme, due aux éléments radioactifs de la bombe et des éléments contaminés, qui peuvent être transportés par les mouvements d'air sur de très grandes distances. Cette irradiation est plus importante en termes de nombre de personnes touchées.
- Il existe bien une augmentation des taux de cancers, significative, mais moins importante que ceux liés à d'autres causes comme le tabagisme (même pour les sujets exposés aux plus fortes doses l'excès de cancer ne semble pas dépasser 4%).
- Contrairement aux idées reçues, il n'a pas été observé d'augmentation des malformations ou de troubles génétiques chez les descendants de survivants irradiés.[réf. souhaitée]
[modifier] Impact climatique
Article détaillé : Hiver
nucléaire.
Selon certains scenario, si une guerre
nucléaire venait à être déclenchée avec l'emploi massif des bombes nucléaires,
des impacts importants sur le climat de la Terre pourraient se faire
ressentir. Les incendies en masse déclenchés par l'effet de chaleur, ainsi que
le soulèvement de la poussière, pourraient provoquer la formation d'un
gigantesque manteau de suie et de poussière dans la stratosphère, qui
occulterait les rayons du Soleil. Il s'ensuivrait, pendant
quelques jours seulement ou plusieurs années, ce que l'on appelle communément un
Hiver
nucléaire.[modifier] Divers
De nombreuses œuvres de fiction utilisent l'arme atomique comme élément narratif.
Article détaillé : Armes
nucléaire dans les médias.
[modifier] Notes et références
- ↑ Exemple avec La Destruction libératrice de Herbert George Wells écrit en 1913
- ↑ Edward Behr, Hiro Hito : l’empereur ambigu, Robert Laffont, Paris, 1989, p. 365.
- ↑ (fr) Un bon exemple de protection dans le domaine nucléaire: L'histoire des brevets de base de l'équipe Joliot
- ↑ (fr) Perfectionnements aux charges explosives, brevet d'invention n° 971-324, demandé le 4 mai 1939
- ↑ (en) Trinity Atomic Test July 16, 1945
- ↑ (en) The Atomic Bombing Of Hiroshima
- ↑ (en) The Atomic Bombing Of Nagasaki
- ↑ André Berger, Le climat de la terre: un passé pour quel avenir ?, De Boeck Université, 6 mars 1992 (ISBN 978-2804114978), p. 176
- ↑ (fr) Communiqué de presse - Cour internationale de justice
- ↑ (fr) Armes nucléaires et droit international humanitaire - Comité international de la Croix-Rouge
- ↑ pour une chronologie d'apparition des puissances nucléaires : (en) [vidéo] les 2053 explosions et essais de 1945 à 1998 à la surface du globe sur YouTube (avec effets visuels et sonores).
- ↑ a et b (en) Status of Nuclear Powers and Their Nuclear Capabilities
- ↑ (fr) Le secret de polichinelle de la bombe atomique en Israël, dans le quotidien Libération du 13 décembre 2006
- ↑ L’AIEA lance une enquête sur un réacteur nucléaire en Syrie, sur le site de Radio France internationale
- ↑ L'AIEA ne note aucun progrès sur les dossiers iranien et syrien, dépêche de l'AFP reprise sur le site du Point
- ↑ (fr) Quand la Suisse rêvait de la bombe atomique
- ↑ (en) Sweden's Decision Not to Build Nuclear Weapons: Implications for Policy Today, Eric Arnett, SIPRI
- ↑ (en) Types of Nuclear Bombs, and the Difficulty of Making Them - Table 1 - Properties of Nuclear-Explosive Nuclides
- ↑ Par exemple la W-54 américaine de 30 Kg pour 1 Kilotonne de puissance.
- ↑ (en) Genetic effects of the atomic bombs : a reappraisal, de William J. Schull, Masanori Otake et James V. Neel dans le volume 213, numéro 4513, pages 1220 à 1227 de Science du 11 septembre 1981
- ↑ (en) The study of atomic bomb survivors in Japan, de C.S. Finch dans le numéro 66 pages 899 à 901 de Am. J. Med. de 1979
[modifier] Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- Arme nucléaire, sur Wikimedia Commons
- Nucléaire militaire, sur Wikinews
[modifier] Sources et bibliographie
- Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Calmann-Lévy, Paris, 1962 ;
- Georges Ayache et Alain Demant, Armements et désarmements depuis 1945, Complexe, Bruxelles, 1991 ;
- Amiral Marcel
Duvaille :
- L'Arme nucléaire dans le monde : état des lieux, Défense nationale, janvier 1998 (voir aussi janvier 1997),
- Perspectives d'avenir de la dissuasion française, Défense nationale, décembre 1996 ;
- Général Pierre Marie Gallois, Géopolitique. Les Voies de la puissance, FEDN-Plon, Paris, 1990 ;
- Paul-Marie de la Gorce, La Guerre et l'Atome, Plon, Paris, 1985 ;
- Éric de la Maisonneuve, La violence qui vient, Arléa, Paris, 1997 ;
- général Claude le Borgne, La guerre est morte, mais on ne le sait pas encore, Grasset, Paris 1987 ;
- Livre blanc sur la Défense nationale, 1994 ;
- Général Lucien Poirier :
- La Crise des fondements, ISC/Economica, Paris, 1994,
- Stratégies nucléaires, Complexe, Bruxelles, 1988 ;
- Jacques Soppelsa, Géographie des armements, Masson, Paris, 1980 ;
- Bruno Tertrais, L'Arme nucléaire après la guerre froide, Economica, 1994.
- Gordon Thomas, "Histoire Secrète du Mossad: De 1951 à nos jours", Nouveau Monde Éditions, 2006
[modifier] Articles connexes
- Équilibre de la terreur
- Armement
- Dispositif de sécurité et d'armement
- Essai nucléaire
- Missile nucléaire
- Force de dissuasion française
- Général Pierre Marie Gallois
- Essais nucléaires français
- Sadako Sasaki
- Traité de non-prolifération nucléaire
- Tsar Bomba
- Énergie nucléaire
- Liste des accidents nucléaires
- Négociations sur la limitation des armements stratégiques
[modifier] Liens externes
|
Cet article ou cette section a trop de liens
externes.
Les liens externes doivent être des sites
de référence dans le domaine
du sujet. Il est souhaitable — si cela présente un intérêt — de citer ces
liens comme source et de les enlever du corps de l'article ou de la section
« Liens externes ».
|
- Histoire
- (fr) AtomicsArchives, regroupe plusieurs articles de revues françaises sur l'arme nucléaire
- (en) Taking Lyon on the Ninth Day? The 1964 Warsaw Pact Plan for a Nuclear War in Europe and Related Documents
- (en)[PDF] Nuclear Notebook: Worldwide deployments of nuclear weapons, 2009
- (fr) Soixante ans de dissuasion nucléaire : bilan et perspectives, par Bruno Tertrais, maître de recherche [PDF]
- Droit
- Divers
- (fr) Explications détaillées du fonctionnement des bombes A et H
- (fr) Quelques citations sur la bombe atomique
- (fr) Trois générations d'armes nucléaires (extr. l'ACROnique du nucléaire n°46, septembre 1999)
- (en) « Bulletin des scientifiques atomiques » : informations, données et analyse sur l'actualité nucléaire militaire
- (en) Site scientifique sur l'armement stratégique
- (en) FAQ sur les armes nucléaires
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